Loire Atlantique
Sélectionnez une page

Sylvain Levey au collège Rosa Parks à Clisson


Comédien et auteur engagé, Syvain Levey a rencontré les élèves de 305 le 8
février au CDI de l’établissement


« Curieux, patient, ouvert, se remettant en cause…. » Ce sont quelques-unes des qualités pour devenir écrivain, énumérées par Sylvain Levey qui répondait aux questions de la classe. La rencontre a été initiée grâce à Nantes Livres Jeunes, une association nantaise souhaitant promouvoir la littérature jeunesse.

Comédien et auteur d’une trentaine de textes de théâtre, Sylvain Levey a écouté les élèves, notamment des extraits d’émissions radio fictives qu’ils ont réalisées pour rendre compte de leurs lectures. « Pour écrire, dit-il, il faut du temps, il faut s’ennuyer ». « Comment naît un livre ? » demande un élève. « Pour moi en écoutant les gens, en relevant des anecdotes, en lisant la presse, en observant une image », répond l’auteur.

« Michelle, doit-on t’en vouloir d’avoir fait un selfie à Auschwitz », livre qui a généré un débat avec les élèves, a été écrit en un an après avoir lu un article sur Breanna Mitchell en 2014. Suite à un selfie dans le camp d’Auschwitz posté sur son compte twitter avec un smiley joyeux, l’adolescente américaine a subi la fronde des internautes et a dû s’expliquer dans une émission télévisée. Le débat dans la classe est intéressant. Sylvain Levey explique qu’il ne juge pas. Ce qui l’intéresse, c’est la réflexion, les questions qu’onse pose. Les élèves discutent des réseaux sociaux, de l’erreur de la jeune fille qui ne les maîtrisait pas
à cette époque, des lieux de mémoire comme les églises ou les plages du débarquement, et aussi des raisons de faire un selfie. « Pour prouver que tu vis ? », suggère une élève. Son propos entraîne à nouveau des questions.

Sylvain Levey répondant aux questions des élèves.

La rencontre dépasse de trente minutes le temps imparti. Sylvain Levey répond à des questions plus personnelles sur ce qui lui plaît dans la vie, le rôle des éditeurs, son métier de comédien, les plateaux télés. « Je ne cherche pas à plaire. Je préfère être ici à discuter avec vous plutôt qu’avec Laurent Ruquier. Je déclinerai son invitation », déclare-t-il.

Le lendemain, M. Drouet, enseignant en lettres demande aux élèves ce qu’ils retiennent de la rencontre avec l’auteur. « Une manière de penser très intéressante. sa simplicité, sa pédagogie, son énergie et l’intérêt qu’il nous a porté, la précision de ses réponses. Rencontrer un écrivain permet de comprendre comment il imagine et écrit un livre, savoir que ce ne sont pas des gens solitaires et que nos réflexions peuvent le nourrir. C’est une expérience à rééditer pour apprendre et s’enrichir. »