support
par admin | Déc 28, 2017
S’il s’agit d’une œuvre bidimensionnelle, l’espace est celui du support sur lequel l’artiste intervient : une feuille, une toile, un mur etc.
Durant la grande histoire de l’art, les supports ont varié selon les découvertes et les choix des artistes : le bois pour les portraits du Fayoum ou la Joconde de Léonard de Vinci, la toile en lin à la Renaissance, la soie pour certaines peintures orientales, le papier d’abord en Chine puis en Europe au Moyen Âge, le papyrus,le velin, le verre etc. Au milieu du XXe siècle, des artistes ont particulièrement cherché à travailler ce support.
Ainsi, Fontana fend la toile pour dénoncer l’illusion de la peinture et rappeler la matérialité du support et Simon Hantai plie le support.
L’enseignant amènera les élèves à investir l’ensemble du support (bien souvent, les élèves dessinent dans un espace réduit, sans prendre en compte l’ensemble de la feuille) et à y prêter attention et à en prendre conscience (une feuille de papier noir cartonné ne permet pas le même travail qu’une feuille de papier de soie blanche). Encore une fois, il s’agit d’ouvrir l’élève à la diversité pour lui permettre d’investir son projet.
Pour prêter attention au support, l’enseignant en variera :
• les formes : l’élève, habitué au format rectangulaire, pourra travailler sur des supports
ronds tels les tondos, carrés, des supports déchirés ou découpés suivant des formes aléatoires , des supports détournés : végétaux, sols, murs, vitres, des supports en volume (objets, piliers, mobilier, etc.) ;
• les matières : l’élève, habitué au papier blanc et lisse sur lequel il écrit, disposera de pa- piers plus ou moins épais, de couleurs variées, de cartons lisses ou ondulés, de papier de soie très fragile, de papiers de récupération telles de vieilles enveloppes kraft, de calque, de papier froissé, de cartoline, papier buvard, contre-plaqué, tissus, plastiques, papier lisse mais également de supports souples dans lequel il pourra graver (feuille de métal, caoutchouc, argile, etc.) ou auquel il devra s’adapter (tissus, toile de jute, etc.) ;
• les formats : l’élève, habitué au format 17 x 22 ou 21 x 29,7 de la feuille de cahier, sera amené à investir des formats plus petits, voire extrêmement petits (dessiner sur un carré
de 2 x 2 cm) ou sur des formats plus grands, tels que le format “raisin” 50 x 65 cm, mais également toute la diversité des formats qui l’obligeront à s’organiser : aux dimensions de la table ou de sa moitié, sur une feuille placée sur des tables regroupées obligeant à partager l’espace, voire à changer de posture (se mettre debout pour peindre, placer le support à la verticale, etc.) ;
• la position : verticale, horizontale…, fixe ou mouvante.